Discrmination au Travail : La HALDE rend son rapport
Il porte sur le ressenti des salariés face à la discrimination au travail, sur les types et la fréquence des discriminations et sur les interlocuteurs auxquels les salariés font appel lorsqu’ils sont confrontés à une telle situation.
36 % des salariés du secteur privé déclarent avoir subi une discrimination (contre 28 % en 2009).
Les motifs de discrimination les plus cités sont :
- l’origine (32 %) ;
- la grossesse et la maternité (31 %) ;
- l’âge (30 %) ;
- l’apparence physique (28 %) ;
- et le sexe (26 %).
De même, un nombre croissant de salariés disent avoir été témoins d’une discrimination : 42 %, contre 38 % en 2009.
Les auteurs de discriminations sont avant tout la direction et le supérieur hiérarchique direct.
Mais l’autocensure progresse : face à une discrimination, 40 % des salariés n’ont rien dit (contre 32 % lors de la précédente étude).
Les raisons de ce silence proviennent surtout :
- d’un fort sentiment de résignation : pour 55 % des victimes, « cela n’aurait rien changé » ;
- d’une crainte de représailles ou d’aggraver la situation, pour 28 % des victimes ;
- du sentiment d’être totalement démunis face à la situation, pour 28 %.
A qui s’adresser ?
Face à une situation de discrimination, les salariés sont :
- 34 % à en parler à la direction ou à l’encadrement direct ;
- 27 % à alerter les représentants du personnel ou un syndicat ;
- 10 % à faire appel à des recours externes, notamment contentieux (dépôt de plainte, par exemple).
Le rôle de soutien des syndicats et des représentants du personnel ( comité d’entreprise, comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT) se confirme : pour 68 % des salariés du privé, le recours à ces instances est considéré comme le niveau d’intervention le plus efficace.
52 % des salariés pensent également qu’il faut d’abord en parler à ces instances avant toute autre solution.
Les pistes d’action plébiscitées
Parmi les actions jugées efficaces pour lutter contre les discriminations, deux mesures sont majoritairement plébiscitées :
- le fait d’interroger régulièrement les salariés sur leurs ressentis, sur la base du volontariat et de l’anonymat ;
- le fait de sanctionner les entreprises qui n’ont pas pris de mesures en faveur de l’égalité.