Les chiffres clés de la profession d’avocat

Au premier janvier 2008 en France, il y avait 48 461 avocats répartis dans 181 barreaux, dont 40,3 % à Paris, 4,2 % à Lyon, et 3,6 % à Nanterre.

Du fait de l’allongement de la formation initiale à 18 mois, la croissance annuelle est en repli, elle s’est établie à seulement 1,5 % alors que les années précédentes elle était à environ 4 %.

De 2007 à 2008, l’effectif n’a augmenté que de 696 avocats alors que les années précédentes l’augmentation de l’effectif dépassait les 1500 avocats (Source DACS). Sur les cinq dernières années la croissance de la population des avocats a été de 14%, toutefois, elle se répartit inégalement entre hommes et femmes.

Alors que le taux d’évolution de l’effectif des femmes avocats a été de 20 % en cinq ans, il n’atteint pas 10 % pour les hommes (Source DACS). Selon la CNBF, l’ensemble de la profession au 1er janvier 2007, comptait moins d’hommes (23.579, soit 49,3 %) que de femmes (24.260, soit 50,7 %) alors qu’ils représentaient 61 % de la population en 1990.

Pour la tranche d’âge des avocats de 25-35 ans, les hommes ne représentent plus que 38,7 % de l’effectif.

Rappelons que l’ensemble de la profession pris en compte par la CNBF regroupe : les avocats libéraux présents au tableau, les avocats libéraux anciens avoués, agréés ou clercs, les avocats libéraux anciens conseillers juridiques, les avocats salariés et les avocats affiliés au régime général.

La moyenne d’âge de l’ensemble des avocats augmente et s’établit à 42,6 ans

En 2007, l’âge moyen au moment de la prestation de serment est de 29,5 ans, à titre de comparaison, en 1997, il était de 29,3 ans et de 30,3 ans en 1994.

Pour les femmes l’âge moyen de la première affiliation est de 28,9 ans et pour les hommes de 31,2 ans.

L’âge moyen de l’ensemble des avocats cotisant à la Caisse Nationale des Barreaux Français (CNBF) est de 42,6 ans soit 45,4 ans pour les hommes et 39,9 ans pour les femmes.

On observe que tant pour les hommes que pour les femmes la moyenne d’âge a augmentée d’un an pour les hommes et de deux ans pour les femmes. Un avocat sur deux est une femme

De 1999 à 2007, le nombre des femmes avocat a augmenté de 51 %, soit 16 point au dessus du taux enregistré par l’ensemble de la population des avocats. Au 1er janvier 2007, elles représentaient 49,4 % de l’effectif global (contre 44,3 % en 1999), 61 % des avocats de moins de deux ans d’exercice (contre 58,6 % en 1999) et 47 % des avocats inscrits au tableau (contre 42 % en 1999).

Ce taux est élevé pour une profession libérale, il est beaucoup plus faible chez les experts-comptables et les médecins (38 % pour es omnipraticiens), mais il est encore fort éloigné de constaté dans la magistrature. À titre de comparaison a 16 % de femmes ingénieures. Il s’agit là de taux globaux, de notables différences existent en fonction des spécialités. Si la densité en avocats est en France beaucoup plus que chez ses voisins, le taux de féminisation de la profession en France est en revanche beaucoup plus (49 %).Il est de seulement 29 % en Allemagne, 36 Italie, 37 % en Espagne et 44 % au Royaume Uni. Un effectif modeste par rapport à celui de nos voisins européens Malgré sa croissance, le nombre des avocats reste modeste en France comparé à d’autres pays européens proches de nous par leur niveau de vie, pour lesquels le nombre d’avocats dépasse largement les 100 000. Sur la base des chiffres publiés par le Conseil des Barreaux Européens (CCBE) en 2006, l’Allemagne comptait, en 2006, 138 679 avocats pour 82,45 millions de personnes contre 121 420 avocats en 2004, ce qui correspond à une croissance de 14 % sur la période.À noter que ce chiffre comprend environ 10 % d’avocats d’entreprises (statut qui n’existe pas en France). Si l’on considère des pays comparables au notre en termes de volume de population ; le Royaume-Uni comptait en 2006 151 043 « laywers members of the Bar », contre 118 869 en 2004, pour 60,41 millions de citoyens. Par ailleurs, l’Italie compte 121 380 avocats en exercice. Enfin, l’Espagne en recensait 114 143 et la Suisse 7 710 pour cette même année. Même s’il faut relativiser ces écarts car la terminologie appliquée à la profession d’avocat n’est pas identique partout : l’exercice professionnel comprend parfois, partiellement ou totalement, celui des notaires ou des avoués, et l’accès à la profession, est plus ou moins réglementé selon les pays, il n’en reste pas moins que, même en ajoutant les 8 500 notaires français aux 47 665 avocats, le poids démographique de la profession est plus de deux fois et demie inférieur à ce qu’il est en Allemagne Un dynamisme démographique sans équivalent dans les autres professions du droit Cette forte poussée démographique s’exprime aussi par rapport aux autres catégories des auxiliaires de Justice.

À noter que la profession d’avocat n’est pas soumise à un numerus clausus comme c’est le cas, notamment, pour les notaires.

En 2006, les avocats (hors Cour de cassation) représentaient 75,3 % des auxiliaires de Justice (en progression), les huissiers 5,2 %, les notaires 13,5 % (en repli) et pour les conciliateurs de Justice 2,9 % (en repli). Source : www.cnb.avocat.fr